Tout commence en 1968, lorsqu'il rentre à l'académie militaire ghanéenne de Teshie, où il devient l'année suivante pilote d'avion de l'armée de l'air et en étant promu au grade de lieutenant. Excédé par la pauvreté et la misère dans lesquelles pataugeait son pays gouverné depuis 1966 par un régime militaire corrompu et répressif, Rawlings organise un premier coup d'État le 15 mai 1979 qui malheureusement échoue et il est arrêté et condamné à la peine de mort. Cependant, trois semaines plus tard, il est libéré par d'autres officiers et organise avec ces derniers un nouveau coup d'État le 4 juin 1979 qui renverse le régime de Fred Akuffo. Il devient le chef d'État par intérim et cède le pouvoir au gouvernement civil librement élu du président Limann le 24 septembre 1979 qui s'empressa de le renvoyer de l'armée. Face à l'incompétence du nouveau régime, Rawlings le renverse et reprend le pouvoir le 31 décembre 1981. Il emprisonne alors les membres du gouvernement et crée des comités de défense populaire dans les quartiers ghanéens ainsi que des conseils de travailleur pour contrôler la production. Après l'échec de ces mesures basées sur une politique économique conservatrice pour pouvoir redresser l'économie ghanéenne, Rawlings adopte la politique économique libérale dite d' "ajustement structurel" du FMI et de la banque mondiale qui permettent au Ghana de bénéficier des prêts et d'investissements. Ces prêts et investissements l'aident dans sa politique de modernisation des zones rurales et le financement des programmes sociaux pour aider les couches vulnérables et pauvres de la société ghanéenne. Mais pour que l'État garde le rôle central dans la vie économique du Ghana, Rawlings a retardé le démantèlement du secteur public et les privatisations. C'est ainsi que le pays sort de la récession et tout en affichant l'une des croissances les plus élevées d'Afrique en 1990 ; le pays retrouva une stabilité sociale. Sur le plan politique, Rawlings en reprenant le pouvoir le 07 janvier 1993 proclama la IVe république avec l'adoption du multipartisme et la limitation à deux mandats présidentiels, ce qui a mis le Ghana sur la voie de la démocratisation. Il avait aussi renoué entre autre avec les positions panafricaines et tiers-mondistes de Kwame Nkrumah, le père de l'indépendance du Ghana. C'est ainsi qu'il s'oppose à tous les "exploiteurs de l'Afrique" et se rapproche de Fidel Castro, de Kadhafi et de Thomas Sankara. Nous pouvons retenir de lui cette belle pensée pour laquelle il s'est battu jusqu'à sa mort tel un vrai patriote : "Ce que nous voulons faire du Ghana, c'est de mettre en place des institutions et pratiques tellement fortes que même si le diable lui-même venait à diriger ce pays qu'il ne puisse pas faire ce qu'il veut, mais qu'il soit obligé de respecter les lois en place".
Béhanzin est le dernier roi indépendant établi par des structures de pouvoir traditionnelles d’Abomey. Il monte sur le trône en 1980 dans un contexte très tendu et dirige la résistance nationale pendant la guerre du Dahomey, actuel Bénin. En effet, les Français voulaient annexer l’enclave de Cotonou qui fait partie du Dahomey. Béhanzin leur répond „ Le roi de Dahomey ne donne son pays à personne“. Dès lors, une guerre éclate entre lui et le Général Dodds qui est chargé de détruire le royaume par la force des armes. Mais dans son entreprise, il fait face à la ténacité du roi et des Amazones qui forment sa garde rapprochée. La guerre entre les deux bords dure trois ans et se solde par la défaite et la reddition de l’un des derniers royaumes africains traditionnels face à la colonisation européenne. Béhanzin est déporté en Martinique en 1894 et ne reverra plus jamais sa terre natale.
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